Reconstruction ND de Fontenay à la fin du MA

4 flèche et son escalier. Dépourvue d’une couverture décente, Notre-Dame est laissée dans un piteux état. Cinq siècles de reconstructions seront nécessaires. Si nous ne pouvons pas résumer l’ensemble des interventions, celles-ci étant particulièrement nombreuses, nous essayerons de citer ici les campagnes les plus notables14. En 1600, des piles rondes sont édifiées pour remplacer les piliers médiévaux disparus. Le clocher est restauré à plusieurs reprises. Désormais dans un meilleur état, l’église est considérée pour devenir cathédrale vers 1630, mais le projet ne verra jamais le jour15. En 1681, l’adjonction d’un grand retable en pierre bouche une partie des baies du chœur et l’accès direct aux chapelles rayonnantes. Un passage est alors creusé dans les contreforts pour les desservir. La flèche est reprise au début du XVIIIe siècle à partir du devis émis par l’architecte François Leduc. Les restaurations reprennent au XIXe avec une énième remise en état de la flèche, le remplacement des verrières par l’atelier Lobin et la restauration des portails nord et ouest, respectivement en 1854 et 1855. L’église retrouve un ensemble de voûtes en pierre, complétant celles édifiées au XVIIe siècle16. Dans la seconde moitié du XIXe, l’intérieur est doté de nouveaux autels et d’une tribune d’orgue, tous réalisés à partir des dessins et recommandations d’Octave de Rochebrune. Projet complexe et coûteux, la restauration du chevet s’étale de la fin du XIXe au second quart du XXe siècle17. Les restaurations suivantes resteront modestes. L’histoire de l’église Notre-Dame fut donc mouvementée. Chaque mur, chaque pilier et chaque voûte portent encore les traces du passé. Nous pourrions nous contenter d’appréhender l’église comme le résultat de plusieurs siècles de destructions et reconstructions ayant donné naissance au curieux patchwork que nous apprécions aujourd’hui. Or, dès le milieu du XIXe siècle, les érudits locaux privilégient une autre hypothèse : l’église Notre-Dame de Fontenayle-Comte est le résultat de plusieurs campagnes de construction distinctes s’étalant sur les XVe et XVIe siècles. Cette idée suggère l’existence d’une première église Notre-Dame flamboyante, celle édifiée vers 1423, qui fut par la suite agrandie et modifiée au fil des moyens et des ambitions de la fabrique. Une construction fragmentée 14 Toutes les pièces justificatives sont citées dans l’ouvrage suivant : Marie-Thérèse Réau, Fontenay-le-Comte, capitale du Bas-Poitou, Nantes, 303 et Région Pays de la Loire, 2008. 15 Fabrice Vigier, « De Maillezais à La Rochelle : le transfert du siège épiscopal au XVIIe siècle », dans Mathias Tranchant, Cécile Treffort (dir.), op. cit., p. 417-443. 16 Pour les travaux du XIXe siècle : Eugène-Louis Aillery, Julien Huet, « Fontenay-le-Comte, paroisse Notre-Dame », dans Les Archives du Diocèse de Luçon, t. IX, Luçon, M. Bideaux, Imprimeur de l’Évêché, 1918, p. 704-739. 17 MPP : E/81/85/6-49(1), Fontenay-le-Comte (Vendée). Eglise Notre-Dame. Dossier de conservation entre 1844 et 1939.

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