Vendée gothique

150 Journée d’études, CVRH LOUIS CAZAUBON pas commencé l’histoire, ni tout à fait innocent puisqu’il la continue. » Certes, l’homme n’est pas entièrement coupable, puisqu’il n’a pas commencé l’Histoire : la dégradation des églises, ce n’est pas forcément chacun des individus que nous sommes qui l’avons provoquée. Mais l’homme n’est pas tout à fait innocent vis-à-vis de l’entretien et de la transmission du patrimoine puisque, bien que n’ayant aucun moyen, bien que n’ayant aucune autorité, s’il ne fait rien, alors il devient coupable au même titre que l’auteur de dégradations. À nous de nous HQ FRQYDLQFUH HW GH IDLUH YLYUH FHWWH FRQYLFWLRQ GDQV QRV UpÀH[LRQV HW SDU QRV actions, si limitées soient-elles. Et si l’on en juge par ce que nous produisons au jour le jour, il semble que cette philosophie résume assez bien l’essentiel de nos comportements individuels et collectifs sur le terrain. Aborder la question du patrimoine gothique nécessite, par voie de conséquence, de se pencher sur l’histoire, l’état et le devenir de beaucoup de lieux d’exercice public du culte : dans un pays laïque comme le nôtre – c’est d’ailleurs inscrit en toutes lettres dans l’Article Premier de la Constitution –, on se réfère très souvent au partage des responsabilités, très clairement établi par la loi du 9 décembre 1905, dite de Séparation des Églises et de l’État : qui fait quoi ? qui doit/peut entretenir ? qui doit restaurer ? TXL ¿QDQFH " HWF 2Q SDUOH EHDXFRXS moins souvent de tout ceci sous l’angle de ce qu’il convient d’appeler le « patrimoine religieux ». Voyons donc s’il existe une Gp¿QLWLRQ pertinente de ce concept HQ DSSDUHQFH VL IDPLOLHU SRXU QRXV WRXV HW TXL FRQVWLWXH OD SDUW VLJQL¿FDWLYH GHV REMHFWLIV GH O¶DVVRFLDWLRQ GH VRQ DSSHOODWLRQ Ṙ FLHOOH même, déposée avec ses statuts. /H IDLW HVW TX¶LO Q¶H[LVWH DXFXQH ORL IUDQoDLVH SRXU Gp¿QLU FH TX¶HVW OH SDWULPRLQH UHOLJLHX[ 3LUH DX QLYHDX GH O¶81(6&2 XQH WHOOH Gp¿QLWLRQ Q¶H[LVWH pas non plus, car les nations n’ont pas, à ce jour, réussi à se mettre d’accord sur une Gp¿QLWLRQ XQLYRTXH, c’est-à-dire claire et partagée. Tant qu’il en est ainsi, le « patrimoine religieux » peut donc être perçu comme un très vaste espace cultuUHO UHJURXSDQW WRXW DXVVL ELHQ OHV pGL¿FHV UHOLJLHX[ TX¶LOV VRLHQW WRXMRXUV OLHX[ G¶H[HUFLFH SXEOLF GX FXOWH RX QRQ O¶DUW VDFUp VRXV WRXWHV VHV IRUPHV PDWpULHO LPPRELOLHU RX PRELOLHU LPPDWpULHO OLWWpUDLUH RX PXVLFDO« O¶KLVWRLUH GHV K{SLWDX[ GHV DEED\HV« O¶KLVWRLUH GH O¶DUW DXVVL ELHQ TXH OH SDWULPRLQH GLVSDUX ou non. /¶pJOLVH 1RWUH 'DPH GH )RQWHQD\ OH &RPWH TXDOL¿pH GH « majeure » par son histoire et son architecture, se situe au cœur de notre « patrimoine religieux » : pas seulement parce qu’elle abrite aujourd’hui un lieu d’exercice public du culte, PDLV DXVVL SDUFH TX¶HOOH SRUWH HQ HOOH XQH SDUW VLJQL¿FDWLYH GH O¶KLVWRLUH GH QRWUH

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