Vendée gothique

154 Journée d’études, CVRH LOUIS CAZAUBON été prise et reprise huit fois et surtout pillée deux fois, l’une en 1568 par le parti KXJXHQRW O¶DXWUH HQ SDU OH SDUWL FDWKROLTXH /¶+LVWRLUH Q¶HVW SDV WRXMRXUV IDFLOH j UHJDUGHU HQ IDFH« « Chercher ? Soit, mais quoi ? » Pour progresser sur cet axe très nouveau pour les membres de la commission, il a fallu s’interroger : « Chercher ? Soit, mais quoi ? » Grâce à l’observation systématique des nefs et des voûtes de l’église Notre-Dame, une autre question s’est rapidement imposée : «Comment peut-on expliquer l’état du chœur, siJQL¿FDWLYHPHQW GLPLQXp YRLUH WURQTXp GH VD SDUWLH VXSpULHXUH ? » /D TXrWH D commencé par la relecture attentive des notices historiques successives de l’église telles qu’elles avaient été publiées par nos prédécesseurs depuis les années 1960, et dont certaines étaient même encore en vente dans le fond de l’église, il n’y a pas encore si longtemps : on y racontait que la partie supérieure du retable avait été «balayée par un ouragan», et que les vitraux avaient été démontés précipitamment en 1943 pour être sauvegardés, en prévision d’un bombardement sur la ville GH /D Rochelle. Ne trouvant nulle part trace du fameux ouragan dans les annales de la ville, nous avons cherché à en savoir plus, ce qui nous a conduits à mener une YpULWDEOH HQTXrWH SROLFLqUH GH SUqV GH VL[ DQV /H SULQFLSDO UpVXOWDW GH FHWWH HQTXrWH est que tout cela est faux : il n’y a pas eu plus d’ouragan que d’impact sur Fontenay des bombardements alliés sur la base des sous-marins allemands de la Pallice ! Ces «fake QHZV ª FRPPH RQ OHV TXDOL¿HUDLW GH QRV MRXUV RQW SRXUWDQW eu la vie dure pendant plusieurs décennies. Si le chœur se trouve dans cet état d’inachèvement désolant, c’est bien en fait parce que les autorités, locales, fontenaisiennes d’une part, nationales, parisiennes d’autre part, pour faire simple, se sont opposées, pratiquement de 1860 à VXU OD Gp¿QLWLRQ GH OD IRUPH DUFKLWHFWXUDOH TXH GHYDLHQW UHYrWLU OH FK°XU GH O¶pJOLVH HW VRQ VDQFWXDLUH /HV )RQWHQDLVLHQV ± 2FWDYH GH 5RFKHEUXQH HQ WrWH PDLV LO Q¶pWDLW SDV VHXO OH FOHUJp OHV pOXV municipaux – souhaitaient démonter le retable baroque pour faire place à une restauration selon les canons néogothiques de l’époque ; non pas à l’identique, mais à la manière du chœur gothique d’origine, alors qu’on ne la connaissait pas, mais telle qu’on souhaitait pouvoir la réimaginer. Et puis les « Parisiens », c’est-àdire : le ministère des Beaux-Arts, refusaient que l’on touche au retable baroque, rappelant qu’il est classé, non seulement par destination depuis le classement de l’église en 1862, mais en outre en tant que Monument historique depuis 1908.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEzODk=