Vendée gothique

182 Journée d’études, CVRH YANNIS SUIRE La recherche progressant, elle apporte un nouveau regard sur ce patrimoine, encore une fois, plus méconnu que d’autres, souvent à l’écart des grandes opérations de valorisation dans nos contrées, parce que dans l’ombre de mouvements artistiques plus « à la mode» comme le patrimoine roman. Et pourtant, comme l’a montré Yves Blomme, ce patrimoine gothique participe de l’histoire du territoire vendéen, une histoire faite d’échanges avec les territoires voisins. /¶DUFKLWHFWXUH GHV pJOLVHV JRWKLTXHV LOOXVWUH OHV LQÀXHQFHV LQWHUUpJLRQDOHV TXL ont infusé au Moyen Âge en Bas-Poitou, espace au carrefour de la Bretagne, de O¶$QMRX GX 3RLWRX HW GH O¶$TXLWDLQH &HV LQÀXHQFHV VH VRQW DXVVL GpYHORSSpHV de manière intrarégionale, d’une église paroissiale à l’autre, ainsi que l’expose Mathilde Pubert dont les travaux sont en cours, réservant sans doute de futures découvertes. Comme bien d’autres secteurs du patrimoine régional, le patrimoine gothique illustre les courants de pensée et de développement artistique et culturel en Bas-Poitou même, et entre lui et les territoires qui l’entouraient. Les progrès de la connaissance montrent aussi, en creux, qu’il reste encore beaucoup à analyser et à découvrir. Cette connaissance est bien souvent incomplète à bien des égards, concernant le patrimoine gothique vendéen en particulier puisqu’il est trop longtemps resté à l’écart de l’intérêt de la recherche. Comme le souligne Laurent Blanchard, l’histoire artistique religieuse de la Vendée reste à pFULUH JOREDOHPHQW RX VXU GHV TXHVWLRQV SOXV VSpFL¿TXHV FRPPH FHOOH GHV UpVHDX[ formés par les familles seigneuriales et leurs obligés, ainsi que le pointe Bénédicte Fillion-Braguet. De nombreuses pistes de recherche sont à explorer. Ces lacunes que les chercheurs s’évertuent à combler, contribuent à la fragilité du patrimoine gothique telle que décrite par ceux qui la vivent au quotidien. Cette fragilité et cette précarité sont souvent renforcées par la grande complexité, DGPLQLVWUDWLYH HW ¿QDQFLqUH GHV GRVVLHUV GH VDXYHJDUGH RX GH UHVWDXUDWLRQ SRUWpV par les collectivités locales, les acteurs associatifs ou les particuliers propriétaires des œuvres. L’exemple de l’église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte, monument emblématique du patrimoine gothique vendéen dont on célèbre l’hypothétique 600e anniversaire, est révélateur de ce type d’investissement au long cours, qui HQWUDvQH GDQV OH EDO XQH FROOHFWLYLWp OD 9LOOH HW VHV GL̆ pUHQWV VHUYLFHV XQ D̆ HFtataire (la paroisse), une association (les Amis du patrimoine religieux) et de PXOWLSOHV RSpUDWHXUV WHFKQLTXHV DGPLQLVWUDWLIV ¿QDQFLHUV« 8QH WHOOH RSpUDWLRQ nécessite le décuplement des énergies et une absence de découragement de la part des acteurs tant publics que privés. D’autres exemples montrent aussi les fruits qu’une telle collaboration peut IDLUH QDvWUH /HV H̆ RUWV VDQV FHVVH UHQRXYHOpV GH O¶DVVRFLDWLRQ © /¶+pULWDJH ª SRXU

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