Vendée gothique

Vendée gothique, 15 juin 2023 55 LA PEINTURE MURALE EN VENDÉE À L’ÉPOQUE GOTHIQUE Le motif couvrant reproduisant un appareil de pierres de taille présente GH QRPEUHXVHV YDULDQWHV SDUIRLV WUqV UHFKHUFKpHV ¬ O¶vOH G¶<HX FKDTXH MRLQW HVW réalisé en jaune bordé d’une ligne rouge. De plus, chaque parement de pierre de WDLOOH F¶HVW j GLUH O¶LQWpULHXU GH FKDTXH UHFWDQJOH HVW GRWp GH ÀHXUHWWHV URXJHV j cœur jaune placées au bout de tiges sombres prenant naissance dans les angles inférieurs ¿J &H W\SH TXH O¶RQ SHXW VLWXHU SHX DSUqV OH PLOLHX GX XIIIe siècle se rencontre régulièrement par ailleurs : au sein du département de la Vendée, assurément dans le chœur de Saint-Nicolas de Brem-sur-Mer et de manière hypothétique dans celui de Notre-Dame du Vieux-Pouzauges ; au niveau régional, il est présent dans la nef de l’abbaye du Ronceray à Angers, dans l’ancienne église Notre-Dame de Chemillé, possiblement dans la commanderie de Villemoisan et surtout dans la chapelle de la celle de la Haye-aux-Bonshommes, à Avrillé en Maine-et-Loire, R LO FRQQDvW XQ IRLVRQQHPHQW LPSUHVVLRQQDQW il est aussi recensé dans l’église de Neau et la chapelle Saint-Crépin à Évron, ainsi que dans la salle du château GH OD *UDQGH &RXUEH j %UpH HQ 0D\HQQH HQ¿Q GDQV O¶pJOLVH Saint-Denis de Vezot dans la Sarthe. Il a également été repéré pour l’instant dans quatorze autres départements8. L’exemple conservé à La Chapelle-Hermier permet GH VH UHQGUH FRPSWH GH OD QHWWH pYROXWLRQ GX VW\OH j OD ¿Q GX 0R\HQ ÆJH (Q¿Q OH motif dont quelques fragments subsistent sur les murs de l’abbatiale Saint-Jean d’Orbestier à Château-d’Olonne appartient à un autre type. Il dessine sur un fond de larges rectangles un treillis triangulé complexe autour d’un noyau circulaire. Un répertoire iconographique attendu /H GpFRU ¿JXUp GH O¶pSRTXH JRWKLTXH Q¶D SDV SOXV été épargné que l’ornemental 7RXWHIRLV OHV IUDJPHQWV WpPRLJQHQW GH O¶DFFRUG HQWUH OH UpSHUWRLUH UHQFRQWUp HQ 9HQGpH HW FHOXL Ḋ FKp GDQV OHV SURYLQFHV YRLVLQHV j OD PrPH époque. L’ancienne église Saint-Christophe de Mesnard-la-Barotière9 se trouve DFWXHOOHPHQW rWUH OD VHXOH j FRQVHUYHU VẊ VDPPHQW G¶pOpPHQWV SRXU FRPSUHQGUH 8. Liste établie en 2018 : Ain (église de Vongnes), Aisne (Hôtel-Dieu et maison de Laon, église de Nanteuil), Calvados (abbaye de Longues), Charente-Maritime (église d’Archingeay), Dordogne (église de Saint-Avit-Sénieur), Gironde (église de Lesparre, chapelle Saint-Nicolas à Saint-Émilion), Indre (chapelle de Plaincourault à Mérigny), Indre-et-Loire (église d’Oizay), Lot (cathédrale, maisons à Cahors, deux maisons à Figeac, tour de Teyssieu), Moselle (maisons à Metz), Nièvre (église de Clamecy), Saône-et-Loire (église de Mesvres), Vienne (Poitiers), Yonne (église de Nuits-sur5DYLqUH HQ¿Q VLWHV QRQ ORFDOLVpV FLWpV DX XIXe VLqFOH GDQV *pOLV 'LGRW HW /DI¿OOpH /D SHLQWXUH GpFRUDWLYH HQ )UDQFH GX XIe au XVIe siècle, Paris, [vers 1881]. 9. Jean-Michel Cauneau, « Les peintures murales de Mesnard-la-Barotière », &RQJUqV DUFKpRORJLTXH GH )UDQFH 9HQGpH 151e session, 1993, Paris, SFA, 1996 p. 81-92 ; Claudine Landry-Delcroix, La peinture murale gothique en Poitou, Rennes, PUF, 2012, p. 256-258.

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