Vendée gothique

58 Journée d’études, CVRH CHRISTIAN DAVY de la voûte, soutenue de manière originale par un triple étagement d’atlantes KLpUDUFKLVpV HQ rWUHV PRQVWUXHX[ KXPDLQV HW DQJpOLTXHV Peu de thèmes absents à Mesnard-la-Barotière sont conservés ailleurs dans le département. Ainsi, le culte des saints universels s’élargit avec saint Nicolas à 6DOOHUWDLQH HW j O¶vOH G¶<HX ¿J j , saint Pierre et les apôtres à Saint-Laurentde-la-Salle17 SHXW rWUH VDLQW &UpSLQ j 7KRXDUVDLV %RXLOGRX[18 et quelques autres QRQ LGHQWL¿pV pYrTXH GDQV OD FU\SWH GHV (VVDUWV DEEp DX %RXSqUH HW XQH VDLQWH au prieuré de l’Angle à Chantonnay. Dans ce dernier lieu, l’image très usée d’un chevalier sur son cheval, de la seconde moitié du XIIIe siècle, ne semble pas évoquer saint Georges, mais plutôt un soldat du Christ. Le calendrier des mois est présent au début du XIIIe siècle à l’intrados de l’arc d’accès au chœur de Saint-Martin de 6DOOHUWDLQH HW OD PRUDOLVDWLRQ GHV ¿GqOHV VRXV OD IRUPH GH OD &DYDOFDGH GHV YLFHV peinte j OD ¿Q GX 0R\HQ ÆJH au bas de la nef de Saint-Martin de La Pommeraie-sur-Sèvre. /¶LQWpUrW GHV SHLQWXUHV PXUDOHV JRWKLTXHV GH 0HVQDUG OD %DURWLqUH WLHQW DXVsi dans l’exposition de la foi de la famille Goyas ou Goyau, insérée dans le cadre d’une représentation sociale aristocratique. Ainsi, les ogives et les arcs formerets de la voûte sont couverts d’armoiries associées deux à deux ¿J , tandis que O¶HPEUDVXUH GH OD IHQrWUH G¶D[H Ḋ FKH GHX[ VpULHV YHUWLFDOHV GH VHSW pFXV GH SDUW HW G¶DXWUH GH OD YHUULqUH &HW HQVHPEOH GRLW rWUH FRQVLGpUp FRPPH H[FHSWLRQQHO mrPH VL celui peint dans le chœur de l’église du Lourouer-Saint-Laurent dans O¶,QGUH OpJqUHPHQW SOXV WDUGLI SHXW OXL rWUH FRPSDUp19. La plupart des armes sont H̆ DFpHV PDLV OHV KLVWRULHQV RQW SX UHFRQQDvWUH DYHF SOXV RX PRLQV G¶DVVXUDQFH FHOOHV GHV IDPLOOHV 7KRXDUV 3RX]DXJHV %HOOHYLOOH 3DUWKHQD\ /¶$UFKHYrTXH &KDERW $QFHQLV 0DFKHFRXO &KDQWH¿Q %LJRW HW 0ROOLQV20. Cependant les rai17. Ces derniers pourraient être les ultimes témoins d’une Ascension. 18. Information fournie par Pierrick Barreau dans le cadre du diagnostic régional. 19. Dominique Poulain, « Indre. Découverte de peintures murales à Lourouer-Saint-Laurent », Bulletin monumental, t. 142-4, 1984, p. 439-440. Il est à remarquer que les peintures gothiques du chœur ne sont quasiment jamais citées contrairement à celles de l’époque romanes situées dans la nef. Les inscriptions peintes ont été publiées : Vincent Debiais Estelle Ingrand-Varenne, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher. Paris, CNRS Éditions, 2014. p. 43-49. (Corpus des inscriptions de la France médiévale, 25). L’église et son décor ont été le sujet d’un mémoire de maîtrise que je n’ai pas encore pu consulter : Adeline Jouhanneau, L’église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent : étude architecturale et iconographique, Tours, 2002. Les ogives de la première travée de chœur présentent dans les parties non effacées un fascé ondé (ou nébulé) d’argent et de gueules (qui est Rochechouart ou Maupas). Les Rochechouart détiennent la seigneurie berrichonne de Maupas au XIVe VLqFOH /¶LQWUDGRV GH O¶DUF GRXEOHDX DI¿FKH GDQV XQ WUHLOOLV ORVDQJp XQH DOWHUQDQFH GH burelé d’argent et d’azur chargé d’une bande de gueules (qui est Parthenay-L’Archevêque) et d’un fascé ondé d’or et de gueules (qui pourrait être Mailly). Dans la seconde travée de chœur, les ogives présentent l’alternance GH JXHXOHV VHPp GH ÀHXUV GH OLV G¶RU (qui pourrait être Châteaubriant) et d’or à l’aigle éployée de gueules (qui pourrait être Rougemont). La stricte contempoUDQpLWp GHV GpFRUV GHV GHX[ WUDYpHV HVW j YpUL¿HU 20. Voir les notes 9 et 10.

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