Quelques gisants gothiques du Bas-Poitou : enjeux de documentation, de présentation et de conservation Bénédicte FILLION-BRAGUET Vendée gothique, 15 juin 2023. Journée d’études, CVRH, p. 63-81 En 1988, dans le numéro spécial de la revue 303 : recherches et créations, consacré aux gisants dans les Pays de la Loire, Richard Levesque, alors conservateur des antiquités et objets d’art de la Vendée, livrait une présentation des principaux gisants de Vendée, tant romans que gothiques1. Trente-cinq ans DSUqV FHWWH MRXUQpH G¶pWXGHV R̆ UH O¶RSSRUWXQLWp GH UHSUHQGUH FH GRVVLHU HQ VH concentrant sur les pièces gothiques2, pour voir s’il est possible d’aller plus loin. Si la présentation proposée par Richard Levesque s’appuyait sur des critères de chronologie, la présente UpÀH[LRQ est étayée par des critères d’authenticité, de conservation et de présentation. Les gisants conservés sur le lieu de la sépulture Le gisant des Fontenelles 6LWXp GDQV OH FK°XU G¶XQH pJOLVH GpVD̆ HFWpH HW SURSULpWp SULYpH GHSXLV 1791, le tombeau de l’abbatiale des Fontenelles n’a pas quitté l’emplacement pour lequel il fut conçu au XIIIe VLqFOH ¿J &HOD IDLW GH OXL OH SOXV FRQQX OH SOXV complet et le mieux conservé des tombeaux médiévaux du Bas-Poitou. Le gisant est considéré comme celui de Béatrix de Machecoul, fondatrice de l’abbaye augustinienne des Fontenelles en 1210. Fille de Bernard de Machecoul et d’Aénor de Tonnay, dame de Luçon, Béatrix de Machecoul se marie vers 1205 avec GuilODXPH GH 0DXOpRQ VHLJQHXU GH 7DOPRQW DYHF TXL HOOH D XQ ¿OV (EOHV RX (EORXLQ 1. Richard Levesque, « Gisants de Vendée », 303 : recherches et créations, XVIII, 1988, p. 34-45. 2. Pour ces raisons, les tombeaux de Benet et de Sallertaine, qui relèvent de la période romane et n’entrent pas dans le cadre de la problématique du colloque, n’ont pas été étudiés.
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