Vendée gothique, 15 juin 2023 71 QUELQUES GISANTS GOTHIQUES DU BAS-POITOU : ENJEUX DE DOCUMENTATION, DE PRÉSENTATION ET DE CONSERVATION composition symétrique où se reconnaît un ange agenouillé portant une mandorle dans lequel se tient un personnage en position centrale, probablement l’âme du défunt. Il ne semble pas que le gisant soit à sa place d’origine, car le tombeau ne possède plus de cuve et la dalle, mal calée, repose sur une maçonnerie grossière. Le gisant masculin conserve des traces de polychromies dans des tons ocre, jaune et rouge. Très endommagé, il ne présente plus aucune représentation d’anges évoquant les rituels funéraires par la prière ou l’encens, et plus d’animaux aux pieds non plus. Ses atours sont ceux de tous les chevaliers, ou presque, sculptés entre le milieu du XIIIe et le début du XIVe siècle. Il peut tout aussi bien être celui GH *X\ GH &KHPLOOp PRUW DSUqV MDQYLHU TXH FHOXL GH VRQ ¿OV 3LHUUH ,, GpFpGp HQ ,O HVW HQ UHYDQFKH GL̇ FLOH G¶\ YRLU FHOXL GH 3LHUUH III &HSHQGDQW SDU DQDORJLH DYHF OHV JLVDQWV GH OD *UDLQHWLqUH HW GH 9RXYDQW FHOXL de Mortagne présente des caractéristiques formelles qui permettent de le placer avant 1300, et donc de l’attribuer à *X\ GH &KHPLOOp Sous une arcade ouverte au nord, dans la travée la plus proche de l’autel, se trouve un panneau sculpté de neuf personnages, distribués ainsi : à senestre, quatre hommes laïcs en costume d’apparat qui se tournent vers la gauche, un couple au centre qui se fait face et à dextre, trois dames tournées vers la droite ¿J /HV PDLQV HW OHV WrWHV EFKpHV HPSrFKHQW G¶LGHQWL¿HU FRUUHFWHPHQW OD scène. Un cartel posé à proximité du panneau explique que la femme du centre présente une coupe à l’homme qui lui fait face, ce qui paraîW GL̇ FLOH j YpUL¿HU Par OHXU LFRQRJUDSKLH OHV ¿JXULQHV GX SDQQHDX GH 0RUWDJQH FRQVWLWXHQW XQ VLPSOH cortège funèbre de laïcs accompagnant le ou la défunte, à l’image de celui du tomEHDX GH O¶pJOLVH 6DLQW 3LHUUH qV /LHQV G¶$XWUHYLOOH FRQVHUYp DX PXVpH GH &KDXPRQW R OD VRFLpWp FLYLOH HW PrPH DULVWRFUDWLTXH HVW PLVH HQ DYDQW /¶HQVHPEOH conserve des traces de polychromie dans des tons ocre, jaune et rouge et le style de la sculpture, des costumes et des plis oriente vers le début du XIVe VLqFOH 2Q ignore si ce panneau, déjà signalé là en 1895, est à son emplacement d’origine. Le fait que les personnages ne soient pas placés sous des arcatures semble toutefois indiquer que ce panneau était placé au-dessus du gisant (comme celui de Guy Ier GH 7KLO j 6DLQW 7KLEDXW RX FHOXL GpPDQWHOp GH OD FU\SWH GH 1RLUPRXWLHU HW QRQ à la cuve FRPPH DX WRPEHDX GH /RXLV GH )UDQFH j 6DLQW 'HQLV Fig. 3. Chapelle Saint-Léger de l’église Saint-Pierre de Mortagne : gisant masculin (Guy de Chemillé ?) du dernier ƟĞƌƐ ĚƵ ø®®®e sous le deuxième enfeu sud, ĚĠĐŽƌĠ ĚĞ ƉĞŝŶƚƵƌĞƐ ĚƵ ĚĞƌŶŝĞƌ ƟĞƌƐ ĚƵ ø®®®e siècle. Fig. 4. Chapelle Saint-Léger de l’église Saint-Pierre de Mortagne : panneau sculpté du début du ø®òe siècle sous le deuxième enfeu nord.
RkJQdWJsaXNoZXIy MTEzODk=