Vendée gothique, 15 juin 2023 75 QUELQUES GISANTS GOTHIQUES DU BAS-POITOU : ENJEUX DE DOCUMENTATION, DE PRÉSENTATION ET DE CONSERVATION PDLV OH IDLW TXH OHV GHX[ JUDQGV F{WpV VRLHQW VFXOSWpV FRQ¿UPH TX¶LO QH V¶DJLVVDLW pas d’un gisant sous enfeu, mais d’un gisant en position isolée, peut-être placé au-dessus d’une des tombes retrouvées dans l’abside lors des fouilles de 1987. 'qV &KDUOHV 0DVVp ,VLGRUH MXULVWH QDQWDLV HW KLVWRULHQ LGHQWL¿H FH gisant avec celui d’un seigneur de la famille de Parthenay-l’Archevêque, dont la famille possédait le Parc Soubise. 2U GRP /pRQDUG )RQWHQHDX pUXGLW GX XVIIIe siècle, précise sous un acte de donation de 1226 qu’il recopie, que « Guillaume de Valence et sa femme élisent leur sépulture dans l’église de l’abbaye de OD *UHQHWLqUH ,OV \ RQW pWp HQ H̆ HW LQKXPpV 2Q \ YRLW PrPH HQFRUH OHXUV PDXVROpHV DYHF FHOXL GH OHXU ¿OV IRUW MHXQH &H VRQW FHV WRPEHDX[ TXH OHV QRXYHDX[ éditeurs du Gallia Christiana ont pris mal à propos pour ceux de la maison de Parthenay l’Archevêque13 ª &H *XLOODXPH GH 9DOHQFH ¿OV GH *HR̆ UR\ GH /XVLgnan, était seigneur de Soubise et de Mouchamps. Mort entre 1226 et 1230, il avait épousé 0DUTXLVH GH 0DXOpRQ GRQW LO HXW XQ ¿OV *XLOODXPH PRUW HQ EDV kJH HW XQH ¿OOH 9DOHQFH TXL V¶XQLW DYDQW à Hugues II l’Archevêque, seigneur de 3DUWKHQD\ PRUW HQ HW LQKXPp HQ DYULO GDQV O¶pJOLVH GHV &RUGHOLHUV de Parthenay. De fait, si le tombeau est bien celui de Guillaume de Lusignan, il GXW rWUH FRPPDQGp SDU VD ¿OOH 9DOHQFH GH /XVLJQDQ DYDQW VD PRUW HQ /H gisant peut donc être daté, par comparaison également avec le gisant d’Hugues 9, GH %DXoD\ DX SULHXUp GH *XHVQHV GH OD VHFRQGH PRLWLp GX XIIIe siècle et non des années 1230. Les gisants arrachés à leur site Les gisants de Maillezais 'HSXLV OHV PXVpHV GH 1LRUW conservent deux gisants provenant de l’abbaye de Maillezais14 /H SUHPLHU HVW OH JLVDQW GH *RGHUDQ ¿J DEEp GH Maillezais entre 1060 et le 6 août 1073, retrouvé en 1834 entre les piliers de la dernière travée sud de la nef de l’église abbatiale de Maillezais15. Le gisant ne date pas du XIe siècle, mais plus vraisemblablement du début du XIVe siècle. Il faut alors comprendre qu’il avait été refait, peut-être lors des travaux du chœur à la 13. Poitiers, Médiathèque François-Mitterrand, Dom Fonteneau, t. IX, p. 215. 14. Après avoir été présentés au musée du Pilori, puis du donjon, ces gisants sont désormais au musée Bernard d’Agesci. Je tiens à remercier Stéphanie Auger-Bourdezeau, chargée de collections à la direction des musées de Niort, pour m’avoir facilité l’accès à ces pièces. 15. Niort, Musée Bernard d’Agesci, n° d’inventaire 835.1.5.
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